Distributeur de bière : et mode…

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Written By Vincent Bourdieu

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© Getty Image – Distributeur de bière

Pour de nombreux connaisseurs, la seule vraie bière est la bière pression. Et de nos jours, grâce aux robinets homebrew, vous n’avez pas besoin d’être un pilier de bistrot pour étancher votre soif d’une bonne boisson maltée.

Comme le chantait Jacques Brel : « ça sent la bière, Dieu qu’on est bons ». Et il est vrai que la consommation d’une « mousse » s’accompagne souvent d’événements heureux ; barbecue en famille ou entre amis, match de Ligue des champions ou de coupe du monde, soirée poker, billard, ou PS5… On peut sûrement se contenter de bouteilles ou de canettes bien froides pour réussir ces événements. Mais pourquoi ne pas pousser la fête un peu plus loin et craquer pour une pompe à bière qui, outre sa fonction principale de maintien du froid, permet au maître (ou maîtresse) de cérémonie de servir ses invités avec ce geste so August, prélude à une bienvenue froid de gorge?

Cependant, il n’est pas simple de choisir entre les nombreux systèmes proposés (pressurisés ou non ? Format propriétaire ou universel ?) et cette fiche devrait vous permettre d’y voir un peu plus clair. Et surtout, n’oubliez pas que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et doit être consommé avec modération.

Le miracle de la pression

Le miracle de la pression

Il faut d’abord comprendre le fonctionnement d’une tireuse à bière professionnelle, comme celles utilisées dans les brasseries par exemple. Le gaz (CO2) sous pression pousse la bière dans le fût puis à travers le tube de distribution (appelé ligne python) jusqu’au robinet, que le barman n’a qu’à baisser pour verser la boisson dans le verre.

Schéma d’une pompe à bière professionnelle… J’ai adoré la plomberie.© https://www.kegworks.com/

Schéma d’une pompe à bière professionnelle… Je dois aimer la plomberie.

Ainsi délivrée, la boisson déploie tous ses arômes aussi bien dans le liquide que dans la mousse. Dans les établissements de consommation, la machinerie est souvent invisible, reléguée au sous-sol dans la plupart des cas, car elle nécessite beaucoup d’espace pour stocker les fûts, le système de refroidissement – personne n’aime la bière chaude – et les bouteilles de CO2 nécessaires pour expulser le liquide du récipient.

Machines, bonbonnes et pythons

Machines, bonbonnes et pythons

Les vrais puristes, ceux qui brassent leur boisson en cave après avoir cultivé en secret leur houblon importé, peuvent bien sûr se tourner vers des appareils professionnels ou semi-professionnels qui reprennent le principe de fonctionnement des pompes à bière que l’on retrouve dans nos bistrots préférés.

Les tireurs semi-pro demandent un investissement… et des conseils.© Pygmy

Les tireurs semi-professionnels demandent un investissement… et des conseils.

Le principal avantage de cette méthode est un catalogue de bières pratiquement illimité ; ce n’est pas toujours le cas avec les robinets homebrew, mais nous y arriverons. De plus, des fûts de très gros volume (10, 20 voire 30 litres) peuvent être utilisés. Revers de la médaille, l’alimentation en gaz, indispensable pour expulser la bière du fût, est très compliquée. Vous devez disposer d’un réservoir de CO2, qui sera relié au baril grâce à un deuxième tube. Et ce n’est pas fini puisque, pour servir une bière parfaite, il faut aussi prendre en compte de nombreux paramètres comme la température de la bière, mais aussi son taux de saturation en CO2, ou encore la pression du gaz qu’elle exerce sur le fût et même la différence de niveau entre le tonneau et la zone de service.

Comment fonctionne le tableau des prix

Il faut garder à l’esprit que ce type de machine n’est pas l’apanage des brasseries et que les particuliers peuvent s’en équiper assez facilement pour une coquette somme tout de même (plus de 500 €).

Nous ne sommes pas tous des pros

Nous ne sommes pas tous des pros

Bien que la bière connaisse un âge d’or sur nos terres, tout le monde n’est pas forcément prêt à se lancer dans l’installation, et à acquérir le domaine ! — de toutes ces machines pour prendre une bière pression de temps en temps, comme au bar du coin. Les industriels ont senti le filon et ont voulu tout simplifier au maximum grâce aux tireuses à bière à domicile. En fait, il s’agit d’appareils très simples similaires à un réfrigérateur, associés à un compresseur ou à un système de pressurisation à base de cartouches de CO2. Vous placez simplement le fût dans la machine, un appoint en CO2 si nécessaire, fixez un tube de distribution et installez parfois un bras de levier.

Deux grandes catégories de machines

Deux grandes catégories de machines

Dans le monde du robinet de bière domestique, une première grande différence doit être faite entre les modèles universels et les modèles propriétaires.

Comment fonctionne le tableau des prix

Les premiers font le pont entre le « zinc » et le comptoir de la cuisine. Certains fabricants (Klarstein ou H.Koenig pour ne citer qu’eux) ont développé des systèmes tout-en-un où les éléments nécessaires au service d’une bière pression sont compactés pour prendre le moins de place possible. Ces appareils sont capables de fûts universels de 5 litres et donc sans se soucier du format propriétaire. Théoriquement, la gamme de boissons disponibles est exhaustive. En revanche, comme leurs homologues professionnels, ils ont besoin d’un approvisionnement en CO2 pour fonctionner. Bon point, nous utilisons des cartouches qui sont elles aussi universelles et qui sont les mêmes que celles nécessaires pour un siphon de cuisine. Par conséquent, ils peuvent être obtenus sans difficulté, même dans les supermarchés.

Comment fonctionne le tableau des prix

Pour comprendre les systèmes propriétaires, nous devons jeter un coup d’œil rapide sur le marché de la bière. Hormis les microbrasseries de plus en plus importantes, elle se partage principalement entre deux grandes maisons, le néerlandais Heineken et le belgo-brésilien Anheuser-Busch InBev (ou AB InBev). Bien sûr, chacun d’eux a ses propres marques de bière ; Amstel, Pelforth, Affligem pour le premier, Stella Artois, Hooegarden, Leffe pour le second parmi tant d’autres. Et il va sans dire qu’ils se détestent cordialement. Du coup, si le Batave s’est associé au groupe Seb (et plus précisément Krups) pour créer le système BeerTender, entre Amazon et Meuse, nous avons préféré faire affaire avec Philips pour mettre en place la technologie Perfect Draft. Et vous l’aurez deviné, les fûts ne sont pas compatibles, même si l’idée de base est exactement la même : empêcher le CO2 de passer jusqu’au consommateur.

Ces systèmes propriétaires ont donc l’avantage de la simplicité grâce à l’absence de cartouches ou bonbonnes de CO2 à acheter en plus. Achetez simplement un fût (compatible) et enregistrez-le sur votre appareil pour démarrer le service. Petit coup de projecteur tech : Que ce soit pour le système Perfect Draft ou BeerTender, l’astuce pour se passer de la cartouche de CO2 se cache dans les fûts. Chez Anheuser-Busch InBev, en plus de la boisson, les fûts contiennent un ballon qui se gonfle et va donc prendre de la place et pousser la boisson hors du récipient lorsque le levier est abaissé ; c’est pourquoi on entend un peu de bruit en fin de service, car un compresseur remplit le ballon. Chez Heineken, en démontant un fût, il y a une cartouche de CO2 qui se vide progressivement pour expulser le liquide dans la buse de distribution.

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Universel et simplissime, les tireuses « The Sub »

Universel et simplissime, les tireuses "The Sub"

Connaissant l’animosité entre AB InBev et Heineken, l’existence des machines « The Sub » (blason Krups) tient presque du miracle. En fait, ils utilisent des fûts (tirés du mot « torpedo » – torpille – en raison de leur ressemblance avec ces missiles sous-marins) pouvant contenir 2 litres de bière, qu’elle fasse partie du portefeuille Heineken ou AB InBev. Avec un peu de persévérance, il devrait même être possible de se procurer des boissons un peu plus confidentielles, auprès des centaines de microbrasseries ici et là.

Une pompe à bière « The Sub » fermée et ouverte pour voir les maladroits. ©Krups

Une pompe à bière « The Sub » fermée et ouverte pour voir la maladresse.

Du fait du volume limité des fûts, les machines « The Sub » sont moins encombrantes que leurs homologues chargées de fûts de 5 ou 6 litres et peuvent être laissées sur le comptoir plus naturellement. Le principe de fonctionnement reste cependant le même : garder au frais et expulser la boisson grâce au gaz, qui gonfle un ballon dans le torpo.

Comment fonctionne le tableau des prix

A l’exception des machines semi-professionnelles, les prix des tireuses à bière commencent entre 100 et 150 € pour les modèles d’entrée de gamme et peuvent atteindre un maximum de 350 € pour les plus chers. Les appareils « The Sub » dépassent rarement les 200 €.

Mais à notre avis, avant même le prix, le premier critère à considérer lorsqu’on se penche sur le rayon « distributeur de bière » est la capacité du fût. Si vous n’êtes pas un buveur de bière régulier et que vos besoins sont limités, un fût de 5 ou 6 litres (ce qui représente environ 15 à 20 bouteilles) peut vite vous coincer entre les mains. En revanche, un distributeur « The Sub » devra être rechargé plusieurs fois lors d’un barbecue avec de nombreux convives ou si vous vous autorisez une demi ou une pinte par jour. A ce sujet, il est important de préciser qu’un fût perforé de 5 ou 6 litres doit être consommé dans les trente jours de son ouverture, dans les deux semaines pour les maladroits de 2 litres.

De droite à gauche : un fût PerfectDraft, BeerPerfect et The Sub. Ils ne sont pas à l’échelle © Heineken, AB InBev

De droite à gauche : un fût PerfectDraft, BeerPerfect et The Sub. Ils ne sont pas à l’échelle.

Compte tenu de leur contenance, les gobelets permettent une rotation plus soutenue des boissons pour découvrir de nouvelles saveurs ou passer rapidement à autre chose si la boisson n’est pas convaincante. En revanche, rapporté au litre, le prix de la bière pression est bien supérieur à celui du système universel -même si le prix des cartouches de gaz est compté-, Bar Tender ou PerfectDraft. On n’y pense pas forcément, mais le volume des torps permet aussi une conservation plus facile au frigo. Car même si les tireuses domestiques refroidissent les fûts, la chute de température est très lente : il faut une bonne dizaine d’heures pour amener 5 ou 6 litres de bière à 3°C avec ce type d’appareil. Il est toujours préférable de refroidir quelques fûts à l’avance au cas où une consommation importante se produirait.

Un distributeur Beertender en action © Krups

Un distributeur Beertender en action.

Si les fûts contenus dans les machines « The Sub » sont décidément trop petits, il faudra choisir entre une pompe à bière universelle ou celles développées par Philips ou le groupe Seb. Et là, pas de secret, ce sont vos goûts qui feront pencher la balance. Il serait dommage que vous ne puissiez pas vous verser un verre de votre Murphy’s préféré car vous n’avez pas fait attention lors de vos achats ! Si vous souhaitez profiter des marques des deux concurrents, la machine universelle avec ses cartouches de gaz à acheter est incontournable. D’un autre côté, si vous êtes sûr de ne pas aller du côté obscur de la bière, quelle qu’elle soit, ou si vous êtes un amateur d’un verre, obtenir un modèle propriétaire peut être une bonne idée. Allez-y doucement, surtout si vous ne voulez pas vous embêter avec des histoires de capsules à remplacer.

La variété est le principal atout du système « The Sub » © Krups

La variété est le principal atout du système « The Sub ».

Enfin, on peut voir les petits trucs en plus (design et matériaux utilisés, plage de température qu’il propose, indications de température et quantité de bière restante par barre lumineuse ou par chiffres…). Dans ce domaine, le PerfectDraft Pro (au format propriétaire, donc supervisé par AB InBev) semble être le mieux équipé grâce à sa connexion à un smartphone qui facilite donc le contrôle des températures, la gestion des stocks et l’achat de fûts neufs ; il n’y a pas de petits profits. Il faut vraiment le préciser, plus les imprimantes proposent des fonctions auxiliaires, plus elles sont chères.

Une machine Philips PerfectDraft au travail© Philips

Une machine Philips PerfectDraft en action

Un dernier petit détail qui pourrait avoir son importance, à notre connaissance, seuls les fûts PerfectDraft peuvent être retournés. Et la décote n’est pas négligeable puisqu’elle s’élève à 5 euros le baril.

Pour faire simple, avant tout achat, vous devez bien analyser vos besoins et vos habitudes de dégustation. Le consommateur averti et assoiffé gardera un œil sur d’éventuels forfaits ou promotions.

Comment remplir un verre de bière ?

5 – Remplissez d’abord le verre à moitié, puis étirez doucement le verre au fur et à mesure qu’il se remplit. Tenez le verre à environ 4 cm du bord, de manière à ce qu’une couche de mousse se forme à la surface. Si la bière est versée directement dans le verre, elle moussera trop.

Comment verser de la bière dans un verre ? Inclinez le verre à environ 45° et laissez couler la bière lentement et sans à-coups. Veillez à ne pas tenir le col contre le verre ou à ne pas le laisser tremper dans la mousse. Il est important de garder la bouteille de bière légèrement éloignée du verre.

Comment verser de la bière ?

Versez la bière loin de la bouteille. Une belle tête de mousse se formera alors sur le dessus de la bière. Petite astuce : Si vous remarquez que trop de mousse commence à se former, versez la bière de manière à ce que le bec ne touche pas les bords du verre.

Comment bien servir un demi ?

Comment appliquer une bonne pression ? Comment servir la bière pression

  • Rincez l’intérieur du verre à l’eau froide. …
  • Placez le récipient sous le robinet à un angle de 45°. …
  • Versez la bière par le côté jusqu’à ce que vous atteigniez les 3/4 de la hauteur du verre.