Le grand incendie a donné naissance à l’assurance habitation

Photo of author
Written By Vincent Bourdieu

Découvrez les infos du quotidien grâce à nos rédacteurs chevronnés

Le haut fonctionnaire d’Angleterre, Samuel Pepys, pleurnichait chez lui à Londres lorsque son domestique le réveilla vers trois heures du matin le 2 septembre 1666. Un grand incendie faisait rage dans la capitale britannique, lui dit-elle . Pepys regarde par la fenêtre, aperçoit les flammes au loin, mais retourne se coucher en pensant qu’aucun danger ne l’attend à ce moment. A son réveil, il apprend que 300 résidences ont déjà brûlé et que le feu gagne du terrain. Ce fut le début de ce qui est maintenant connu sous le nom de Grand Incendie de Londres.

Le lendemain, la panique commence à s’installer. Samuel Pepys rassemble son argent et ses biens les plus précieux et décide de se sauver de l’enfer croissant. « Portant ma charrette toute la nuit, j’ai vu comment les rues étaient pleines de gens fuyant à pied ou à cheval, essayant à tout prix de mettre la main sur des charrettes pour faire venir leurs marchandises », écrit-il dans son journal, l’un des rares écrits de l’époque qui permettent de comprendre l’évolution de cette catastrophe.

En 1666, les extincteurs n’existaient pas. Ce sont des citoyens et des militaires qui tentent de combattre l’incendie avec de simples seaux d’eau, mais aussi en démolissant des bâtiments encore intacts afin d’empêcher la progression des flammes. Au bout d’un peu moins de cinq jours, l’incendie a été éteint, mais les pertes ont été énormes : dix morts selon le bilan officiel – bien que ce chiffre soit aujourd’hui mis en doute -, près de 13 200 maisons ont été détruites et des dégâts estimés à 10 millions de livres sterling, soit quelques . 2,4 milliards de dollars canadiens en argent d’aujourd’hui. Près de 100 000 Londoniens qui ont presque tout perdu se retrouvent sans abri du jour au lendemain.

Protéger son investissement

Protéger son investissement

Il est temps de reconstruire et rares sont ceux qui y participeront autant que Nicholas Barbon, médecin et économiste anglais qui devient rapidement l’un des investisseurs immobiliers les plus influents de Londres. Et comme il voulait protéger ses bâtiments – et son investissement – d’un futur incendie, il a eu l’idée d’étendre la notion d’assurance, qui s’applique déjà au fret maritime, pour couvrir les dommages causés aux habitations par un incendie. En 1680, il fonde le Fire Office, la première compagnie d’assurances moderne.

Les premiers contrats d’assurance rédigés par Barbon couvraient spécifiquement les maisons « brûlées, démolies ou endommagées » par le feu. Les résidences « détruites » sont celles qui sont intentionnellement détruites pour empêcher les flammes de se propager dans un quartier, tandis que celles qui sont « détruites » n’ont subi que des dommages partiels.

Et contrairement aux contrats d’assurance d’aujourd’hui, ceux de l’époque étaient particulièrement simples. Il n’y a que deux taux : 2,5 % de la valeur locative des maisons en briques et 5 % pour les maisons en bois, qui brûlent plus facilement, pour une couverture qui est généralement de 10 fois la valeur locative. Le tout payable annuellement ou en un seul versement pour la durée du terme, qui peut varier de 7 à 31 ans.

Ces assurances gagnent en popularité avec le temps, mais elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. En 1690, on estime qu’une maison londonienne sur 10 était assurée, selon le Museum of London.

À chaque assureur sa brigade

À chaque assureur sa brigade

Dans les années qui ont suivi la création de la caserne des pompiers, la concurrence a fait son apparition. La Friendly Society est fondée en 1683, puis le Hand in Hand Fire Office en 1696 et le Sun Insurance Office en 1710. Lorsqu’un incendie se déclare, chaque compagnie d’assurances utilise sa propre brigade pour l’éteindre et parvient à identifier les habitations blindées. des panneaux placés sur la façade, comme celui-ci du Hand in Hand Fire Office. Si une équipe éteint l’incendie à l’aide d’une maison assurée par une autre compagnie, cette dernière rembourse généralement son concurrent. En principe, pas d’assurance, pas d’arrosage.

Les dommages causés par l’incendie resteront le principal risque couvert par les assurances pendant des décennies, en Europe comme ailleurs. Il faudra attendre 1804 pour voir une compagnie d’assurance ouvrir ses portes au Canada – la Phoenix Insurance Company, à Montréal – et jusqu’en 1950 pour que l’assurance habitation moderne couvre plusieurs risques (incendie, inondation, foudre, etc.) dans lesquels la même police devient plus démocratique.

À Lire  L'assurance vol et perte AppleCare+ est disponible en France, combien coûte-t-elle ?

De nos jours, plus besoin d’installer des plaques métalliques pour savoir quelles maisons sont assurées. Presque toutes, l’assurance habitation n’est pas obligatoire au Québec, mais les prêteurs hypothécaires l’exigent souvent. Et heureusement pour les propriétaires non assurés, les pompiers éteignent n’importe quel incendie, quoi qu’il arrive.

Vous avez aimé ce texte ? Recevez nos conseils d’économie d’argent et nos idées d’argent tous les samedis en vous inscrivant à la newsletter Dollars and Cents. Entrez votre adresse e-mail ci-dessous. 👇

Quel est le but de l’assurance ?

Quel est le but de l'assurance ?

La vocation traditionnelle de l’assurance est de permettre le remplacement des biens détruits ou volés. Par ailleurs, aujourd’hui, l’assurance responsabilité civile dans le domaine de la vie domestique, de l’activité professionnelle, de la circulation automobile et des loisirs s’est considérablement développée.

Qu’est-ce que l’assurance ? Définition du mot Assurance L’assurance est une opération par laquelle une personne (l’assuré) s’engage à fournir un service, en vertu d’un contrat d’assurance, au profit d’une autre personne (l’assuré) lorsqu’un risque survient et moyennant le paiement et une contribution ou une prime .

Quels sont les trois éléments essentiels de l’assurance ?

– la nature des risques encourus ; – à partir de quand le risque est garanti et la durée de cette garantie ; – le montant de cette garantie ; – la prime ou contribution d’assurance.

Quel est le principal but de l’assurance professionnel ?

L’assurance responsabilité civile professionnelle apporte des garanties essentielles à l’entreprise, car elle permet de se prémunir contre les risques liés à l’exercice de l’activité professionnelle. Cette assurance n’est pas obligatoire pour toutes les entreprises, elle dépend de la nature de l’activité.

Quels sont les deux types d’assurance vie ?

Quels sont les deux types d'assurance vie ?

Il existe trois types de contrats d’assurance vie : l’assurance vie, l’assurance décès et un contrat mixte vie et décès. L’assurance-vie garantit le versement d’un capital ou d’une rente au souscripteur ou au bénéficiaire désigné au contrat.

Quelles sont les trois grandes catégories d’assurance ? Il existe trois types d’assurances pour les clients professionnels : les assurances de personnes (elles-mêmes subdivisées en assurances individuelles et assurances collectives), les assurances de biens et les assurances activités.

Quels sont les caractéristiques de l’assurance vie ?

Quel est le principe de l’assurance vie ? L’assurance-vie est un contrat par lequel l’assuré s’engage, moyennant le paiement de primes, à verser une rente ou un capital à l’assuré ou à ses ayants droit. Il peut être utilisé comme produit d’épargne à moyen ou long terme.

Quelles sont les deux grandes catégories d’assurance de personnes ?

Il existe deux grandes catégories d’assurances : celles qui assurent une personne physique et celles qui assurent des biens. Mais, il est également possible de souscrire plusieurs assurances dans le même contrat. On parle alors de « multirisque ».

Quels sont les différents types d’assurance vie ?

Quelles sont les différentes catégories d’assurance vie ?

  • assurance en cas de décès. Dans le contrat d’assurance décès, l’assuré s’engage à verser les prestations en cas de décès de l’assuré. …
  • Assurance-vie. …
  • Assurance mixte.

Qui est le plus gros assureur français ?

Qui est le plus gros assureur français ?

Le leader est donc Crédit Agricole Assurances avec un chiffre d’affaires de 20,5 milliards d’euros. Vient ensuite la Caisse nationale de prévoyance (CNP), qui réalise un chiffre d’affaires de 14,1 milliards d’euros.

Quel est le principal assureur européen ? Allianz se définit comme le numéro 1 mondial de l’assurance IARD, le numéro 1 européen de l’assurance et des services financiers et parmi les 5 premiers gestionnaires d’actifs mondiaux.

Quel est le plus grand groupe d’assurance ?

PlacerCompagnieChiffre d’affaires
1Groupe d’assurance Ping181,37
2Groupe Santé Unie297,55
3Allianz138,62
4Groupe AXA145.19

Qui est l’assureur derrière Luko ?

Luko, nouveau leader de l’assurance habitation, annonce l’acquisition de l’assureur allemand Coya et devient N°1 de l’assurance nouvelle en Europe avec plus de 300 000 assurés, 3 ans après son lancement en 2018.

Comment se nomme la forme d’assurance la plus simple ?

L’assurance responsabilité civile est la forme d’assurance automobile la plus simple et, comme indiqué ci-dessus, elle est obligatoire.

Quelles sont les deux principales catégories d’assurance ? Les contrats d’assurance sont généralement divisés en deux groupes principaux. Il s’agit de l’assurance de personnes et de l’assurance dommages.

Quels sont les différents types d’assurance ?

Guide des assurances : quels sont les contrats en cours (auto, habitation, etc.) ?

  • Assurance voiture.
  • Assurance habitation.
  • Assurance obsèques.
  • Assurance vieillesse pour les parents au foyer.
  • Assurance scolaire.
  • Assurance responsabilité civile.
  • L’assurance du prêteur.

Quels sont les trois éléments essentiels de l’assurance ?

– la nature des risques encourus ; – à partir de quand le risque est garanti et la durée de cette garantie ; – le montant de cette garantie ; – la prime ou contribution d’assurance.